Comment ça marche ?
Voici un mode d'emploi pour vous aider à naviguer dans la page :
1. Une échelle pour se positionner, sans en faire une montagne !
D’abord je me situe sur une échelle graduée
2. Des questions pour lancer le débat
Ensuite je me pose quelques questions pour réfléchir à ma situation
3. Des ressources pour s'inspirer
Je découvre toute une variété de ressources qui pourraient m’inspirer
4. Des outils pour passer à l'acte
Et enfin j’accède à quelques outils qui peuvent m’aider à passer à l’acte !
Comment appréhendez-vous vos collaborations ? Avez-vous conscience que certaines coalitions vous permettraient d’aborder des enjeux plus ambitieux, à des échelles plus vastes ? Comment aller vers des collaborations capables de changement systémique ?
Seul ou en groupe, posez-vous les questions suivantes pour vous aider à réflechir. Pour aller plus loin, téléchargez le pdf « Quel lab êtes-vous ? » et positionnez-vous sur toutes les autres axes mentionnés.
Êtes vous plutôt liens faibles ou relations profondes ?
Êtes vous plutôt entre pairs ou à la recherche des différences ?
Êtes vous plutôt prudent ou pas prude ?
Êtes vous plutôt calculateur ou dans le don ?
Êtes vous plutôt communauté ou réseau ?
Êtes vous plutôt coproduction ou communauté apprenante ?
Êtes vous plutôt partenariats public-privé ou partenariats public-communs ?
Êtes vous plutôt confiance a priori ou contrôle a priori ?
Un living lab est un laboratoire de recherche et/ou d’innovation proposant des approches et moyens d’expérimentation participative, où les utilisateurs, pris dans leur « vie réelle », sont intégrés dans les processus d’enquête, de conception et d’évaluation des projets.
Les living labs sont intéressants et pourraient inspirer les laboratoires d'innovation publique car ils ont développé des approches, outils et méthodes de conception et d’expérimentation centrés sur les utilisateurs, tout en essayant de travailler à une communauté de pratiques au niveau national et international. Beaucoup de living labs ont ainsi rédigé des chartes de valeurs pour définir et garantir un « esprit living lab » citoyen, ouvert et inclusif.
Le concept de « Living Lab » (LL) est né aux États-Unis au début des années 1990. À l’époque, des enseignants-chercheurs utilisent l’expression « living laboratory » pour désigner un modèle pédagogique de type learning-through-doing (Bajgier et al. 1991). Il est ensuite repris au Massachusetts Institute of Technology (MIT) par William J. Mitchell, qui conçoit des expérimentations in vivo. Plusieurs LLs sont lancés aux États-Unis. En Europe, l’idée se popularise à partir de 2006, lorsque la Commission Européenne soutient la création d’un réseau de 19 LLs, nommé « European Network of Living Labs » (ENoLL) (Dutilleul, Birrer, et Mensink 2010)
Sur le concept de LL : https://observatoire-asap.org/wp-content/uploads/2021/04/Bejean_ASAP_Lettre5_Mai-2021.pdf
Sur un exemple d’usage dans la santé : Living Labs, innovation collaborative et écosystèmes : le cas de l’initiative « Concept Maturity Levels » dans les Medtech, https://www.cairn.info/revue-innovations-2021-2-page-81.htm
Sur le réseau ENoLL : https://enoll.org/
Élaborée dans les années 70, c’est une théorie centrale de la sociologie des organisations. Elle repose sur une vision de l’organisation comme un construit humain contingent à l’opposé des visions tayloriennes d’organisation rationnelle et visions structuralo-fonctionnalistes. Il s’agit de partir de l’acteur pour découvrir le système dont les contraintes expliquent les apparentes irrationalités du comportement de l’acteur.
Elle est un mode de raisonnement complémentaire au raisonnement systémique (qui part du système qui s’impose à l’acteur pour retrouver la dimension contingente arbitraire et non naturelle de son ordre construit).
« Pour comprendre le même crime, d’un côté, on part du coupable et de la logique de ses relations avec les différents protagonistes, de l’autre, on part de la situation comme système qui conditionne les relations et définit donc des possibilités de crime ».
Pourquoi c’est utile ?
Cette théorie peut permettre aux labs de mieux saisir et appréhender les jeux existants entre les acteurs d’une organisation et les enjeux de pouvoir. Elle peut lui être utile pour construire des coalitations opérantes autour de ses projets.
Elle peut être complémentaire de l’analyse systémique.
D'où ça vient ?
Michel Crozier et Erhard Friedberg
Pour aller plus loin
Les communs sont des ressources partagées, gérées et maintenues collectivement par une communauté. Celle-ci établit des règles dans le but de préserver et pérenniser ces ressources tout en fournissant aux membres de cette communauté la possibilité de les utiliser, y compris si la communauté le décide, en octroyant ce droit à tous. Ces ressources peuvent être naturelles (une forêt), matérielles (un lieu) ou immatérielles (une connaissance, un logiciel).
Les communs peuvent constituer un cadre permettant aux laboratoires d'innovation publique de proposer un modèle économique plus inclusif et plus durable, de produire des solutions partageables et réutilisables librement, etc. Les partenariats public-communs, en particulier, désignent des formes de gouvernance partagées entre acteurs publics, et citoyens dans une logique de commun (par exemple sur la gestion de ressources comme l’eau ou l’énergie, ou celle d’un dispositif partagé).
Le prix Nobel Elinor Ostrom (lien Wikipedia)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Communs
Un aperçu des partenariats public-communs en Europe : https://enactingthecommons.la27eregion.fr
Les communautés apprenantes mettent en relation des personnes, des organisations et des systèmes désireux d'apprendre et de travailler au-delà des frontières, tout en responsabilisant les membres à l'égard d'un programme, de mesures et de résultats communs. Ces communautés permettent aux participants de partager les résultats et d'apprendre les uns des autres, améliorant ainsi leur capacité à réaliser des progrès rapides mais significatifs.
Elles offrent un espace et une structure permettant aux personnes de s'aligner sur un objectif commun. Les communautés efficaces sont à la fois ambitieuses et pratiques. Les communautés d'apprentissage peuvent être considérées comme des éléments essentiels pour développer un leadership distribué et étendre les pratiques prometteuses en reliant les organisations qui partagent l'objectif de la communauté et qui ont la capacité d'opérer à grande échelle telles que les collectivités, le réseau associatif et le secteur privé
https://thesystemsthinker.com/learning-organizations-the-promise-and-the-possibilities/
UTILO, un exemple de communauté apprenante dans le champ de l'innovation publique : https://www.modernisation.gouv.fr/laboratoires/projets/boite-outils-utilo
Selon Wenger, il s’agit de « tous les groupes de personnes qui partagent une préoccupation ou une passion pour quelque chose qu’ils font et apprennent comment faire mieux en interagissant régulièrement ensemble » (2004). Cette théorie propose d’articuler le processus d’apprentissage à quatre registres qui déterminent les possibilités d’apprentissage : le fait de pratiquer une activité, un processus d’appartenance à une communauté, un processus de construction identitaire, et enfin un processus de construction de sens. Elles peuvent être formelles ou informelles, en quatre types : artisanale, professionelle, d’expertise ou de création et virtuelle. Elles peuvent être autonomes de l’organisation où elles se développent.
Créer ou faire partie d’une communauté de pratique permet aux individus de partager des actions et des postures à adopter selon les situations que d’autres pairs ont vécu. Dans la mesure ou les membres de la communauté retrouvent plus de sens à participer aux rencontres, (plus d’efficacité dans les tâches réalisées, dédramatisation des situations, apprendre à partir d’expériences de autres), elles vont mieux se structurer avec le temps.
XXI. Etienne Wenger. Communauté de pratique et théorie sociale de l’apprentissage
https://www.cairn.info/les-grands-auteurs-en-management-de-l-innovation--9782847698121-page-427.htm
La R&D sociale s’apparente à un ensemble d’activités déterminées par leur finalité, à savoir la génération d’innovations sociales. Ce processus s’inscrit dans une démarche scientifique alliant recherche fondamentale et développement expérimental, ainsi qu’une démarche appliquée visant à contribuer à la résolution d’une problématique sociétale identifiée. La R&D sociale aboutit à la conception et l’expérimentation de nouveaux services, produits, méthodes, politiques publiques, modes d’organisations ou encore modèles économiques, généralement en les combinant au service d’un même objectif.
Seuls, les innovateurs publics ne peuvent pas traiter des enjeux de nature systémique. La R&D sociale peut les aider à le faire en s’inscrivant dans une logique de coopération entre une plus grande hétérogénéité d’acteurs. Ils peuvent ainsi réunir les entreprises, les organisations publiques et collectivités territoriales, le monde de la recherche universitaire, les associations, les acteurs de l’économie sociale et solidaire et les collectifs de citoyens.
Dans les années 70, le concept est évoqué pour la première fois comme un outil de construction de politiques publiques (éducation, santé, etc.) basé sur l’utilisation des sciences humaines et sociales (SHS) pour la résolution de problématiques sociétales.
Les Labo'mobiles, retour sur une démarche de et pour la recherche et développement sociale : consulter le PDF
Le portail de la Recherche et développement sociale
Le livre blanc de la R&D sociale de TACSI (centre national Australien pour l'innovation sociale)
KriZ est un jeu pour apprendre à coopérer dans les situations de crise
(La 27e Région, 2022)
KriZ est téléchargeable ici, sous licence Creative Communs Attribution: déroulé du jeu, plateau de jeu, risques, personnages, leviers de communs
Une typologie pour mieux se situer au sein de l’écosystème d’innovation publique
Cette typologie établie par Lindsay Cole (2022) existe sous forme de grille comprenant 7 catégories variant en fonction de leur positionnement : Plateforme créative, solutionneur, partenaire du changement, co-designer systémique, apprenant transformateur, coordinateur orienté mission, créateur d’écosystèmes.
Le jeu Kriz, la 27ème région
Grille des typologies de l'innovation, Lindsay Cole, 2022
Site réalisé par l'agence Itinéraire Bis
Programme porté par la 27ème Région - DITP - Tilab